Le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, a été reçu hier par le Grand Maître de l’Ordre souverain de Malte, Fra’ Matthew Festing, au Palais Magistral, à l’occasion de l’admission du Cardinal à l’Ordre de Malte avec le titre de Bailli grand-croix d’honneur et de dévotion.
“Je peux vous assurer que, en tant que membre, je ferai en sorte que les idéaux qui ont constitué le fondement de cet Ordre pendant plus d’un millier d’années continuent d’être respectés et promus”, a déclaré le Cardinal Sarah. Il a ensuite rappelé les nombreuses fois où, au cours de l’Histoire, l’Ordre et ses membres ont effectué l’ultime sacrifice pour sauvegarder la foi et la liberté.
“Aujourd’hui, les membres de l’Ordre font de grands sacrifices pour défendre, protéger et soutenir des personnes parmi les plus pauvres et les plus vulnérables de cette planète”, a-t-il affirmé.
Avec une licence en théologie obtenue à l’Université pontificale grégorienne de Rome et un doctorat en Écritures Saintes effectué au sein du “Studium Biblicum Franciscanum” de Jérusalem, le Cardinal Sarah a servi l’Église dans son pays d’origine comme recteur du séminaire mineur de Kindia, en Guinée, mais aussi comme prêtre à Boké, Katace, Koundara et Ourouss. À 34 ans, il a été nommé Archevèque de Conakry devenant ainsi, à l’époque, le plus jeune évèque du monde. Après cette expérience intense et fructueuse, il est revenu à Rome pour travailler très étroitement avec le pape de l’époque, Jean-Paul II, qui le nomma Secrétaire de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples.
Neuf ans plus tard, le Pape Benoît XVI le choisit comme président du Conseil pontifical “Cor Unum” et le créa et proclama Cardinal, avant que le Pape François le nomme, en 2014, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements.
Pour aller plus loin…
Livre du Cardinal » Dieu ou rien » Né dans la brousse africaine au sein d’une famille coniagui qui ne possédait qu’une modeste case de briques, il a quitté son village à onze ans afin d’entrer au petit séminaire, avec pour seul trésor une valise confectionnée par son père. Après avoir été ordonné prêtre dans un pays miné par l’une des dictatures les plus sanguinaires d’Afrique, il est devenu, à trente-trois ans, le plus jeune archevêque du monde, et a lutté avec une énergie formidable pour la liberté de son peuple.
Sa vie est construite sur le roc de la foi, le combat pour la vérité de Dieu, l’humilité, la simplicité et le courage.
Cet homme profondément spirituel se nomme Robert Sarah. Jean-Paul II l’a appelé à Rome en 2001, Benoît XVI l’a créé cardinal en 2010, et François en a fait l’un de ses plus proches collaborateurs en le nommant à la tête de la prestigieuse Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. La vie entière du cardinal est une sorte de miracle, une succession de moments qui semblent impossibles sans l’intervention du Ciel.
Au fil d’un entretien exclusif, le cardinal, réputé pour sa liberté de parole, livre ses réflexions sur l’Église, les papes, Rome, le monde moderne, l’Afrique, l’Occident, la morale, la vérité, le mal, et Dieu, toujours.
Le cardinal Robert Sarah, né en Guinée en 1945, est un des plus proches collaborateurs du pape François.
Spécialiste reconnu des arcanes du Vatican et de l’Église, écrivain, Nicolas Diat est l’auteur d’un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L’Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014).